Le poids des mots en soins palliatifs : parlons-en !
Photos du congrès
Dr. Catherine Ciais
Responsable du Département de soins de support
Co-Présidé par
Dr. Anne Fogliarini
Responsable de l’Equipe Mobile Douleur
et Soins Palliatifs
Pr. Jean-Marc Ferrero
Responsable du Département d’oncologie médicale
Centre Antoine Lacassagne
Présentation présentielle
Étude de vignettes cliniques
Échange avec les participants
Diffuser la démarche palliative et favoriser le questionnement éthique
Partager une réflexion sur le poids des mots que l’on utilise chaque jour auprès des patients fragiles : qu’est-ce qui fait sens pour nous au quotidien ?
Offrir un lieu de rencontre interdisciplinaire et améliorer le parcours de soins du patient
1 journée
Lettre du congrès :
Acteur, partenaire, expert, tels sont les qualificatifs désignant le malade
dans la nouvelle relation qu’il entretient avec le corps médical sous le concept « d’alliance thérapeutique». Mais ces rôles font-ils toujours sens pour lui ?
Le changement de paradigme qui s’est amorcé au début des années 2000
avec la loi Kouchner tente de restituer au patient une part d’autonomie, voire lui attribuer une compétence dans les décisions thérapeutiques qui le concernent.
Annoncer la maladie grave, l’entrée en phase palliative ou bien l’arrêt des
traitements oncologiques interroge le corps médical partagé entre l’obligation d’informer et la volonté de ne pas blesser. C’est dans ce moment de tension éthique qu’il se rappelle ce commandement fondateur Primum non nocere. En premier ne pas nuire.
Trouver les bons mots au bon moment.
Un pari délicat se profile alors dans le discours : comment désamorcer le
pouvoir évocateur des mots dont la nature même ramène à l’image du mourir (cancer, tu meurs, mort fine…) ? Comment s’approprier le langage de la bienveillance, du bien à autrui, face à l’altération de l’état du patient dans une société où force et beauté des corps revendiquent le monopole de la bonne santé ?
Si les mots s’énoncent à travers le timbre des voix, ils s’expriment aussi par
le regard, les gestes qui rassurent et se soucient de l’autre. Sans doute les mots ont-ils de nombreux alliés pour atteindre cette position de sollicitude face à la vulnérabilité ?
La relation soignant/soigné s’inscrit dans une dynamique relationnelle empreinte d’affects, de sentiments et d’émotions. Comment peut-elle être réinventée et trouver une place plus authentique dans l’engagement soignant ?
Et pour nous professionnels ? D’autres mots encore nous exposent à leurs résonnances douloureuses : ne pas réanimer, sédation, obstination déraisonnable…
Nous vous invitons à partager ces réflexions sous l’éclairage du philosophe, de l’oncologue, du gériatre et du psychiatre. Les soignants poursuivront le débat avec l’exposé de cas cliniques issus de leur pratique.
Vous qui rencontrez dans votre profession ces situations à la fois difficiles, riches et humaines, bienvenue à cette journée d’échanges.
Catherine Ciais, Médecin
Christine Rivat, Assistante Médicale
Anne Fogliarini, Médecin